mercredi 14 décembre 2011

Révolutions en anglais se dit REBELLIONS






Il m'arrive d'aller manifester de temps à autres avec mes camarades. En général, ces moments de déambulation à travers les rues me donne la sensation d'une grande communion d'esprits.

Les gens se comprennent et se sourient. Tout le monde marche dans le même sens. "Nous Vs Eux", c'est très rassurant.




Entendu au hasard lors de ces grandes messes populaires :

"NON, NON, Nooon... on n'est pas d'accord!

- Tous ensemble, tous ensemble...

- Houla, vise un peu la paire de grolles en vitrine...

- Le gouvernement se moque de nous!!! Non, non, non.

- Il caille sa race tout de même, on va boire un café?

- T'as oublié de faire des trous dans ta banderole, tu vas galérer pour avancer! C'est pas de la politique, c'est de l'aérodynamique.






Ah! le chauffeur d'ambiance... C'est celui qui tient le mégaphone et fait office de rock star du défilé. Il nous fait hurler en boucle ses slogans, nous incite à huer, nous égosiller... et à chanter un peu aussi...

Car ne l'oublions pas, toute manifestation est une belle occasion de pousser la chansonnette.





Légère sensation de dédoublement de la personnalité au moment où je me suis vu "Allumer le feuuuueeuuu" avec ce bon vieux Johnny en arrière-fond, ou bien m’époumoner sur du Michel Sardou (tout de suite après on a fait un pacte avec nos amis qu'on n'en reparlerait jamais).

Et lorsqu'on revoit pas les classiques, on essaye simplement de suivre les chansons inventées par notre parolier-chauffeur de foule (l'homme au mégaphone).






Si malgré tous nos efforts (et notre RTT de posé) notre action mène au cul-de-sac, eh bien on aura tout de même été ensemble.

On aura fait tourner les commerces, visité les cafés, envahi les restaurants, pris d'assaut les vendeurs de merguez froides, et - qui sait - rencontré peut-être au passage un beau révolutionnaire.


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